« Criminalisation » du fait colonial Français: douteuse initiative algérienne 8 février
Dans une dépêche de l’AFP, reprise par le NouvelObs, ce dimanche 07 février 2010, on apprend qu’« une proposition de loi soumise au parlement algérien prévoit la création de tribunaux spéciaux pour juger les responsables de crimes coloniaux et demande à la France excuses et indemnités.»
Ainsi, selon l’AFP, reprise par NouvelObs, « le parlement algérien envisage d’adopter une loi criminalisant le colonialisme français (1830-1962), a indiqué, dimanche 7 février, un député du Front de libération nationale (FLN) ». « »Une proposition de loi criminalisant le colonialisme français a été déposée le 13 janvier au bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement). Le projet sera soumis au gouvernement avant d’être adopté par le Parlement probablement lors de la session de printemps » , a déclaré à Alger Moussa Abdi, député du FLN (conservateur), au cours d’un débat au Forum du quotidien El Moudjahid (gouvernemental) », lit-on par ailleurs.
La dépêche de l’AFP précise que « cette proposition de loi a été signée par 125 députés de différents partis, notamment le FLN, le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, le Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamiste) et El Islah, a indiqué Moussa Abdi ». (Lire l’intégralité de l’article ici).
A ce propos, il convient de signaler que parmi la représentation nationale algérienne, ces derniers signataires représentent exclusivement la ligue islamo-conservatrice au pouvoir depuis la mort de Boumediene en années 1979. Les partis progressistes, le Parti des travailleurs, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (représentés à l’APN) ainsi que le Front des forces socialistes (sans députés) ne se sont nullement impliqués dans cette initiative.
Pire encore, cette sortie médiatico-politique survient au moment ou la justice a ouvert le dossier de la corruption dans la gestion des deniers publics mettant en cause des personnalités issues du sérail et de l’alliance islamo-conservatrice.